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Présentation de Gilles Azzopardi (Comédien, auteur, metteur en scène, prof de théâtre) et de la compagnie LeS SPeCIMeNS

Présentation de Gilles Azzopardi (Comédien, auteur, metteur en scène, prof de théâtre) et de la compagnie LeS SPeCIMeNS et de leur univers...

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azzo

40 ans... Finalement ça me plait!

20 mars 2007 20 mars 1967

20 mars 2007
20 mars 2007 

MERCI A TOUTES ET A TOUS POUR VOS MESSAGES... SUIS TRES TOUCHE... JE VOUS AIME...

Ps : Hé Philippe ! Ca me ferait plaisir de te voir!

 

VENDREDI SOIR....

VENDREDI SOIR PETITE SAUTERIE POUR 40 ANS DE MOI... CHUUUUUT ! OU ET QUELLE HEURE PLUS TARD.... SECRET!!!!! t TOP SECRET!!! MEME

 

PAS DE COURS SAMEDI

PAS DE COURS DE THEATRE SAMEDI APRES MIDI ! QU ON SE LE DISE ! EN EFFET, JE SERAI AVEC LES SPECIMENS ET MASCULIN PLURIELLE AU FESTIVAL DE GEMENOS...

MERCI DE VOTRE COMPREHENSION ....

KISSSSS

 

"LE POINT D EQUILIBRE" (suite)

Elle avait illuminé vingt printemps de sa présence terrestre et Lui portait les traces de trente étés aux coins des yeux. Il dédicaçait sa première BD (« Proto le protozoaire ») éditée à compte d’auteur. Elle était aux Beaux-Arts, en deuxième année, à la faculté de Luminy. Les dessins hauts en couleur et les bulles dialoguées décalées à souhait la firent rire aux éclats. Au grand dam du dandy décoiffé, qui trouvait ça « nul à chier » et ne se gênait pas, d’ailleurs, pour le lancer à la cantonade. Ce sombre crétin eut néanmoins l’idée géniale d’aller l’attendre au bistrot du coin, pressé d’y retrouver un « demi-pêche » et son public de poivrots « bo-bos », friands des frasques verbales improvisées par l’artiste de pacotille.

          Une fois seuls, ils purent enfin se parler et c’est ainsi que naquirent, entre Elle et Lui, les prémisses d’une attraction mutuelle, progressive et inexorable. Il n’était pourtant pas ce qu’on appelle communément « un beau mec ». Dans la rue, les filles ne se retournaient pas sur son passage car à distance Il n’attirait pas l’œil. Il faisait parti de la grande fournée. Taille moyenne, corpulence moyenne, allure moyenne. Il portait, sans coupe définie, des cheveux  châtains rehaussés de-ci de-là par quelques filets d’or, et une barbe de trois jours. Côté vêtements c’était jeans baskets tee-shirt. Le tout porté avec naturel et décontraction. Ce qui lui donnait l’apparence d’un éternel adolescent à peine négligé mais sans le faire exprès. Bref ! Pas de quoi tomber en pâmoison.

          Ceci dit, il gardait dans ses holsters, deux armes de séduction massive : Ses yeux et sa voix. Il avait fait siennes les techniques de chasse des grands fauves. D’ailleurs à plus d’un égard, il pouvait faire penser à un félin. Il regardait, ou plutôt, observait beaucoup sans qu’on puisse, toutefois, soupçonner le fait même de sa présence. Quand une proie s’aventurait sur son territoire, le piège se déclenchait à son insu. Au bout d’un moment, l’innocente créature sentait d’instinct une présence inéluctable. Puis la douce gazelle réalisait soudain qu’un lion, nonchalamment étalé sur le rocher, juste au dessus, l’envisageait depuis belle lurette.

          On était d’abord subjugué par son regard vert profond qui  déstabilisait ou rassurait, suivant l’intensité qu’il y mettait. Ces deux émeraudes translucides, touchées de noir en leur centre, semblaient vous scruter jusqu’au fond de l’âme. On paniquait un instant en se disant qu’Il allait forcément voir ce qu’on avait toujours voulu cacher. Puis Il s’approchait lentement dans une démarche souple et féline, flairant au vent, allumait une cigarette dans une savante économie de gestes, et là, quand Il était tout près, Il vous laissait enfin détailler ses traits. C’était un visage viril, adoucit par un soupçon de féminité. Un étonnant mélange de force et de douceur. Ce qui, soit dit en passant,  était aussi le cas pour le reste de son corps et pour sa voix.

           Cette dernière douce et chaude, semblait émaner de sa poitrine et non pas de sa bouche. Il émettait simultanément sur deux fréquences. Sur la première, les sons étaient bien clairs avec de jolies harmoniques légèrement métalliques qui faisaient tinter les mots avec limpidité. La deuxième, en revanche, était réservée aux basses fréquences qui vibraient en sourdine, produisant des infra-basses profondes, moelleuses et rassurantes comme le « ron-ron » régulier d’un gros chat.

          Sa bouche bien dessinée aux lèvres sensuelles laissait présager des baisers souples et puissants. Il tirait longuement sur sa blonde puis dans un sirocco silencieux, il expulsait la fumée par les narines en de majestueuses spirales qui plongeaient vers le sol avant de remonter en volutes légères pour aller se confondre avec les nuages. Comme il fumait beaucoup il était pratiquement toujours auréolé d’un halo fantomatique qui faisait croire qu’il pouvait disparaître subitement. Ce qui rajoutait énormément à son mystère.

          Il portait un parfum désuet. « Pour un homme » de Caron. Un parfum de grand-pères à base d’essences de vanille et lavande. Mélangées à sa bonne odeur d’homme, ces senteurs onctueuses et apaisantes donnaient envie de se lover entre ses bras, bien à l’abri des dangers du monde.

           Elle fut sensible au charme puissant qu’Il dégageait et Lui au sien. Ils parlèrent longtemps de dessin, de chromatisme,  de pleins et de déliés, d’encre de chine et de fusains. Puis Elle partit, un exemplaire de la BD sous le bras. Exemplaire qu’Il avait pris soin de dédicacer en apposant son numéro de téléphone portable au bas de la dernière page. Elle lui avait rendu la politesse en griffonnant le sien sur un vieux ticket de métro usagé qui dormait au fond de son sac, propulsant ainsi le misérable rectangle de carton froissé au rang de 9ème merveille du monde. Ce fut Elle qui appela. 17heures, 28 minutes, 30 secondes et dix dixièmes plus tard. Pour lui dire, bien sûr, tout le bien qu’elle pensait de « Proto le protozoaire ». Ils se rappelèrent régulièrement. Au début, les conversations se cantonnaient à la bande dessinée. Très vite elles s’élargirent aux joyaux de la chapelle Sixteen et aux grands maîtres. Elles s’élargirent encore à l’art  en général et aux aléas de la vie d’artiste. Finalement Ils en vinrent à  parler d’eux même. La durée de leurs conversations augmentait en inversement proportionnel au crédit alloué par leurs forfaits téléphoniques. Alors ils décidèrent de se revoir, jugeant, avec le bon sens qu’on connaît aux auvergnats, qu’il serait moins coûteux de se parler de vive voix. Ils prirent rendez-vous pour le lendemain en début d’après midi dans un troquet de la Plaine , un vieux quartier de jeunes au cœur de Marseille. Il avait emmené des planches et Elles des croquis. Elle lui demanda des conseils techniques qu’Il s’empressa de lui prodiguer avec bienveillance. Elle l’écoutait silencieusement le regard brillant. Tout en parlant sans fanfaronner, il épiait du coin de l’œil la moindre de ses réactions.  Puis ils posèrent planches et croquis et reprirent le fil de la discussion interrompue la veille pour cause de dépassement de forfait. Ils parlèrent ainsi sans faire de pauses et tout l’après-midi y passa.  Quand les serveurs commencèrent à dresser les tables autour d’eux pour le service du soir, ils constatèrent, avec le plus grand étonnement qu’il était déjà 19H30. Aucun d’eux n’avait senti le temps filer au dessus de leurs têtes. Ce qui leur valu leur premier fou-rire, comparable à ceux qu’on attrape juste après les orgasmes irradiants et sauvages du début. Ils sentaient venir quelque chose de fort, de massif… Mais à cet instant, ils étaient encore trop lâches pour oser se l’avouer et encore moins pour prendre une quelconque initiative.  Il faut dire que la situation était loin d’être simple. Elle était toujours avec Greg, son dandy dépenaillé.  Cette relation battait de l’aile comme un vieux canard blessé qui à survécu aux premiers jours de l’ouverture mais qui souhaite, en secret, qu’une décharge mortelle vienne enfin le foudroyer en plein vol. Pour l’heure le volatil volait toujours, tant bien que mal…

Quand à Lui, sa situation était encore plus complexe. Il entretenait depuis 8 ans une relation sans passion avec Nathalie une femme qu’il devait sûrement aimer. Ils vivaient ensemble, ils mangeaient ensembles, ils couchaient ensembles. Sinon  elle était prof de math dans un collège des quartiers sud de la ville. Nathalie avait fait des pieds et des mains pour qu’Il décroche un poste de prof de dessin vacant dans sa planque. Il avait décliné l’offre à la dernière seconde. Il avait une âme de créateur et s’accrochait encore à ses rêves. Elle lui en voulu beaucoup, d’abord ouvertement puis secrètement.  Elle aussi rêvait, mais c’était de mariage, d’enfant, d’une maison plus grande, d’une voiture confortable et de vacances au mois d’août. Lui, temporisait, car d’instinct, Il savait qu’elle n’était pas Elle. Il voulait passer sa vie à dessiner, à raconter des histoires et à dessiner. Pour le mariage et les vacances on verrait plus tard. Même si la brave Nathalie l’avait toujours encouragé et soutenu, il faut bien dire qu’elle y croyait de moins en moins. La trentaine  pointait son nez et elle supportait de moins en moins les enfantillages de son cher et tendre. Ceci dit, vu de l’extérieur leur couple semblait équilibré. Il y avait beaucoup de tendresse entre eux ce qui préservait les apparences.  Mais une distance s’immisçait insidieusement dans leurs rapports et les éloignait  un peu plus chaque jour l’un de l’autre. Pour l’instant le train-train quotidien allait de gare en gare comme si de rien n’était.

          Ils se levèrent en même temps et quittèrent la terrasse du café qui avait abrité leur premier rendez-vous. Il proposa de la raccompagner dans sa voiture, ce qu’elle accepta sans trop de résistance. Ils marchaient côte à côte dans les rues piétonnes du centre ville. Il faisait bon. Une petite foule hétéroclite et bigarrée   marchait vers les spectacles, les soirées ou les rendez-vous du soir. Les senteurs des baraques à « Khébabs » déployaient leurs ailes grassouillettes sur la grande place de la Plaine. Quelques dealers de « Sheat » commençaient leurs manèges dans des flaques de nuit. Les terrasses était pleines et commençaient à  bourdonner sous l’effet euphorisant des mauresques. De ci de là,  on accrochait les effluves d’un joint d’herbe, d’un parfum de prix, d’une merde de chien ou d’une poubelle… Selon la chance. Ils marchaient en silence en se frôlant des épaules et des mains. Il régnait une telle intensité en cet instant, que lorsque leurs corps se touchaient, un poète ou un enfant aurait pu apercevoir le petit halo de lumière bleutée qui rayonnait doucement tout autour d’Eux. Ils s’adressaient de longs regards appuyés qui finissaient toujours par un sourire et un peu de rouge sur les joues. Il s’aperçu qu’elle ralentissait son pas, il comprit qu’elle voulait faire durer l’instant. Alors, heureux,  il fit de même. Résultat : ils mirent vingt minutes pour rejoindre la vieille guimbarde branquebalante garée à Notre-Dame du Mont, quartier situé à cinq minutes de la Plaine.... (A SUIVRE)

 

UN PEU DE LECTURE POUR VOUS FAIRE PATIENTER "LE POINT D'EQUILIBRE" roman de G. Azzo

          C’est à ce moment précis, à la seconde où mes yeux finirent de parcourir les quelques mots griffonnés à la hâte sur ce bout de papier froissé, que je sus qu’Elle me trompait.

Je  n’avais pas cherché à le savoir, d’ailleurs je ne le soupçonnais même pas. Ce petit torchon assassin, c’est le hasard qui l’avait glissé entre mes doigts. Moi, je n’avais fait que fouiller la petite corbeille à papier posée près du petit bureau dans le petit salon de notre petite maison, dans l’espoir d’y retrouver une enveloppe portant l’adresse du propriétaire de notre bicoque, c’est tout. Mon ami le hasard avait fait le reste.

          Je reste là, cloué sur la chaise à roulettes du bureau, les coudes appuyés sur mes genoux, le buste penché au-dessus du cercle béant de la poubelle qui semble vouloir m’aspirer. Et le temps s’arrête. La maison, se retourne sur le toit, le sol se fend sous la puissance du séisme et je vois un fleuve tumultueux de magma orange vif courir sous mes pieds dans un fracas assourdissant.  La chaleur intolérable de la matière en fusion me brûle le visage et le corps.  Mais je me consume aussi et surtout de l’intérieur.  Mon cœur, à chaque pulsation, injecte ce flot incandescent jusqu’au tréfonds de mon corps par l’intermédiaire de mon réseau sanguin. C’est là, dans cette souffrance intense, soudaine et brutale que je me sens tout à coup vivant. Une espèce d’acuité, de conscience lucide des choses me submerge. Je retrouve en une fraction de seconde des sensations que je n’ai plus ressenties depuis la nuit des temps. Tous mes sens se ré-initialisent subitement. Quelque chose de fondamental vient de se passer en moi. Je suis désormais en déséquilibre.

          Il faut une dizaine de sonneries opiniâtres pour que je réalise, enfin, que le téléphone m’appelle. Je me redresse dans un réflexe conditionné et je  rampe, plus que je ne marche, vers l’appareil, titubant, l’œil hagard, le cheveu hirsute.

 

 

« - Allô ! » C’est Elle.

 

 

« - …Allô ! » La nausée pointe son nez.

 

 

« - Il t’en faut du temps pour répondre !

 

 

-         Heu… Ouais…

 

 

-         Qu’est-ce que t’as ? T’as l’air bizarre ?

 

 

-         Non, non… » Panique à bord ! N’ayons l’air de rien !

 

 

« - T’es sûr ? 

 

 

-         Oui… » Dame nausée m’entraîne dans une gigue endiablée.

 

 

-         Bon. dis-moi, mon cœur, je rentrerai tard ce soir. Je vois Adeline, elle ne va pas bien. On va boire un coup, discuter un peu et puis je rentre.

 

 

-         Ok… ».  Mon teint vire au verdâtre.

 

 

-         Ca t’embête pas au moins ?

 

 

-         Non, non…

 

 

-         Si tu veux en profiter pour sortir un peu…

 

 

-         Non, non… » Putain !  Quand est-ce qu’Elle va raccrocher, que j’aille vomir tout mon soûl !

 

 

-         « Bon je te laisse, petit cœur. Je t’aime… Je t’aimerai toujours.

 

 

-         … » Mon estomac remonte dans ma bouche et gonfle mes joues.

 

 

« - Allô !

 

 

-         Hummm…

 

 

-         Et toi ?

 

 

           Il faut que cela cesse alors je raccroche brusquement et me précipite sur la  corbeille à papier à laquelle je rends toute la peine qu’elle m’a fait. Echange de bons procédés. Heureusement je n’ai pas encore déjeuné, j’ai seulement bu un long café fort et noir en me levant. Le téléphone se remet à sonner avec insistance. Le visage blême et le souffle court je décroche le combiné et le raccroche dans le même temps puis le décroche à nouveau et le pose sur le petit guéridon avant de me vautrer lamentablement dans le canapé bariolé les bras en croix. J’envisage le salon. Bizarrement je ne reconnais

pas la pièce ni aucun des objets pourtant si familiers qui la meublent ou l’habillent. Une angoisse sourde oppresse ma poitrine et creuse mon ventre. Je sens mon plexus solaire rayonner comme s’il était radio-actif. J’ai envie de pleurer et de rire, de parler à voix haute, de devenir autiste, de hurler, de me lever, de m’allonger, d’aller me cacher dans un trou, de casser un mur de parpaings à coup de tête et de poings. Et tout ça en même temps. Puis mon cerveau reprend les commandes et mon esprit esquisse une ébauche de raisonnement. Mais les idées affluent trop rapidement et de manière totalement désordonnée. Elles se télescopent, s’emmêlent et s’enchevêtrent, ce qui a pour seul effet d’obscurcir un peu plus mes pensées. Je suis maintenant fébrile et fiévreux. L’œil torve et les tempes humides je ronge nerveusement l’ongle de mon pouce, assis sur le rebord du canapé, alors que ma jambe gauche bat spasmodiquement un rythme absurde dans une cadence effrénée. De temps à autre, je décoche un juron mûr et juteux qui fait trembler les vitres de la pièce, éclaboussant dans un impact explosif les parois immaculées du silence. Malédiction miniature lancée contre moi-même, contre Elle, ou contre la terre entière. Bref ! A me voir ainsi on pourrait croire que je deviens fou.

 

 

 

 

          Flash back :

 

 

          Leur première rencontre eut lieu dans la petite librairie de la rue Bussy l’Indien, dans le centre ville de Marseille. Elle était avec son mec du moment. Un jeune con. Une espèce de dandy du troisième millénaire, déphasé, prétentieux, égoïste et fêlé qu’Il éructa de sa mémoire à l’instant même où Il le vit. Chez la jeune fille, Il remarqua tout de suite les deux braises noires et scintillantes qui dansaient au fond de ses yeux. Ses lèvres rouge sang, renflées comme des amandes de Princesse, dévoilaient par intermittence deux rangées de perles rares, sculptées dans le plus bel ivoire par un orfèvre de génie. Ses cheveux, sombres comme des eaux profondes, roulaient en flots impétueux jusqu’à ces épaules menues avant de ricocher en tourbillons virevoltants et de dégringoler en cascade vertigineuse à l’à-pic de son dos. Puis les lourdes boucles, enfin assagies, coulaient dans le lit du creux de ses reins, et venaient doucement mourir, par vagues successives, sur la grève où naissait le pays de ses fesses. Qu’Elle avait d’ailleurs rebondies et dodues comme les dunes qu’on peut admirer sur les immenses plages blanches d’Afrique noire.

 

 

           Son nez était parfait. ( Il serait insensé d’en faire une quelconque description qui serait, de toute les manières, très en dessous de la réalité.) Il venait simplement et magnifiquement ponctuer l’ovale Raphaëllien de son visage. Quand à sa poitrine opulente et tendue, elle était une sorte de pôle magnétique qui aimantaient invariablement les regards de tous les mâles alentour jusqu’à ce que les aiguilles de leurs boussoles se tendent furieusement vers ce nord infaillible.  Elle exhalait par tous les pores de sa peau caramel une fragrance éthérée, enivrante et subtile, produite en secret par le laboratoire de son corps. Senteur naturelle qu’Elle soulignait discrètement d’une touche délicate de parfum frais et fruité. Sa voix douce et mélancolique portée par son haleine légère était un hypnotique puissant dont il fallait se méfier ( Il connaissait ses classiques.)...

        

 

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