SPLEEN

Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
II nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
 
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
 
Quand la pluie étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux,
 
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
 
– Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir,
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

"Les fleurs du mal"/ Spleen et Idéal, LXXVIII

Charles Baudelaire

Carlos van Ruimbeck un homme libre

Né le 1er avril 1975 à 00h00, Marc Pistolesi (Carlos Van Ruimbeck de son vrai nom) est issu d'une grande famille de la bourgeoisie d'Amsterdam. Sa famille quitte les pays bas, en douce, le lendemain de la naissance du petit Carlos (Marc) après que le grand Père (Thermos Van Ruimbeck) eut été arrêté par la police et incarcéré dans le Penitencier de Schpontz à la suite d'une affaire de stupéfiants et de traite des blanches dont il était le chef de réseau.

Arrivés à Marseille, les Van Ruimbeck lance une petite usine de tournevis cruciformes au 18 cours Belsunce et le petit Carlos va grandir en jouant entre les machines outils. Il se blessera plusieurs fois dans les ateliers ce qui lui donnera son aversion pour le bricolage. A 8 ans et demi, Carlos, qui n arretes pas d'emmerder les ouvriers de l'usine ,car il est d'un naturel farceur, reçoit un grand coup de marteau sur le crane ce qui arretera sa croissance d'une façon irremediable et definitive. A 14 ans, Marc qui se fait encore appeller à cette époque Carlos, est perturbé par une scene à laquelle il assiste malgré lui. Alors qu'il promene Ouaf son chien batard pour lui faire demouler sa crotte du soir, il est accosté par une prostituée connue dans le quartier sous le nom de "Paul". Celle-ci lui demande si il veut monter. Carlos dont les joues s'empourprent immediatement repond timidement "Oui, bien sur ,avec plaisir niaaaaaark!". Mais pour toute réponse il reçoit un grand coup de poing dans l'oeil qui lui brise le nez, car "Paul", la fameuse prostituée s'adressait en réalité à "Ouaf" le chien batard... Dépité, Carlos, attendra, attaché à un reverbere avec un lacet de chaussure, pendant plusieurs heures, sous les quolibets des passants. Une fois sa petite affaire terminée, Ouaf le chien batard  retrouvera Carlos baignant dans son vomi en pleine crise d épilpsie. Cette histoire restera à jamais gravée dans la mémoire de Carlos et alterera sa sexualité qui sera desormais qualifiée de "Deviante" par les multiples psychoterapeutes qui entendront Carlos en analyse et beaucoup finiront en sombrant dans l'alcool, la drogue ou le suicide. Lorsqu'il devient un jeune homme, Carlos qui est un bon à rien, se fait foutre à la porte de la maison des Van Ruimbeck car il vole sans arret des sous dans le porte monnaie de sa mère et mange dans la gamelle de Ouaf le chien batard. Une fois dans la rue, Carlos qui a au fond de lui une ame d 'artiste se lance dans la chanson pour gagner quelque argent. Ce qui lui evite de justesse de prendre la relève de "Paul" qui est bien vieux maintenant. Mais sa carrière de chanteur s'arrete brutalement quand un soir d'été, alors qu'il entame son tour de chant à l'Alcazar, une pauvre femme du premier rang, excédée par les  vociférations tonitruantes de Carlos, qui rappellent les hululements du Chacal en rut, lui tire une balle de revolver dans les yeux. Carlos, sera sauvé in extremis  par le docteur Maboul qui lui greffera une paire d'yeux de lumpes avant de se suicider en avalant un poulet vivant.

Une fois sa convalesence terminée, Carlos se retrouve livré à lui même, il decide d'entrer au Conservatoire d'art dramatique de Marseille, mais voit sa candidature refusée par 8 fois. Mais il reviendra systematiquement à l'attaque ce qui exaspera les membres du jury .Il sera d'ailleurs extirpé du conservatoire par les forces de l'ordre. La neuvieme fois, Carlos, la veille de l'audition, enlève la mère d'un des membre du jury qu'il sequestre dans la Grotte Rolland. Par ce stratagème ingénieux, il réussit son examen d'entrée. (Par la suite on apprendra qu' en fait il avait mangé la mère du membre du jury et avait raconté à tout le monde qu'elle avait préféré devenir hermite et se marier avec un "Bigfoot" qui vivait dans le massif de Marseilleveyre.)

Carlos apprend le metier de comedien en changeant les ampoules des couloirs du concervatoire et en balayant les salles de cours. (Car il lit très mal le français et ne peut donc pas apprendre les textes à travailler). Une fois son apprentissage terminé, il va à Paris pour tenter sa chance et c'est là qu'un agent le repère, alors qu'il vole des pommes pourries sur un étalage du marché de Rungis car Carlos meurt de faim. Cet agent de police, qui l'interpelle, à une passion, être agent artistique à ses moments perdus. Il prend la carrière de Carlos en main et le met en contact avec les gens du cirque. Il fait une belle carrière comme "Homme canon" mais sa petite taille lui ouvre aussi les portes des documentaires sportifs et du cinéma pornographique ou on l'engage volontier pour jouer le rôle du ballon ou du nain "fernal" pervers et baveux . 

C'est à cette periode qu'il prend le pseudonyme de Marc Pistolet ("Parcequ'il peut tirer 6 coups sans recharger" dira une dalmatienne, partenaire de Marc dans un chef d'oeuvre du cinéma zoophile :" Allez couché!" film qui recevra la Crotte d'or, au  FIZZ (Festival International du Zinema Zoophile). Marc adore la zoophilie (Rappelez vous le reverbère, le lacet de chaussure, le vomi et la crise d'epilpsie...) mais il décide pourtant d'arreter d'--------er les mouches et se tourne ou plutot se retourne vers le cinema classique ou il change encore son pseudonyme en Marc Pistolesi parce que ca fait italien et qu'il aime les pates. Il fera une grande carriere avant de prendre une laverie automatique en gerance du côté des Arnavaux et on entendra plus jamais parler de lui.

LES CAHIERS DU 6 NEMA